SABEER
300g je pèse, mon espèce une insulte
les passants, les caisses, j’occasionne des salissures
faut que je dégage d'ici, ils organisent des captures
je m'en bat l'anneau de vos tronches, lâchez même du pain turque
chaque dimanche je vois Brigitte, mes plumes sont noires et rigides
Je vous épie, baise une pie quand ma femelle est frigide
élevé pour ma chair, c'est qui ce mec? le mec a Brigitte ptet?
bâtard ! je vois mes mies de pain sous tes semelles
poissard, je tire près du pissoir depuis ce soir
pas le choix, faut que j'assure et ramène du benef au nichoir
plus de 300.000 à mon compteur kilométrique
et quand je dech je suis perché sur un fil électrique
je dérange, je roucoule, des coups de bec pour des croutes rendent les cailloux rouge, des cailleras (caille-rat) piquent meme les graines des poules !
animal de vivre
le ventre vide
les voyages sont trop long
cousin de la colombe.
BEHYBE
Vni, je vis dans les égouts des villes, évite les gouttes, sévit dans les caves. Rage quand je vois les miens dans des cages périr lors de tests pour maquillage. Lave mon visage dans une cuillère tordue. Mes petits savent comment survivre dans les ordures. Sur des grillages me fait les dents. Mes gens et moi évitons les couleurs criardes. Noir, brun. De quoi bouffer dans vos tiroirs, emprunte. Provoque crainte chez vos femelles. Les miennes, je les grimpe, les tringle et on est plein en 3 semaines. Tu le crois ce mec ? Il s'est fait pourchasser par une chatte !! J'en ai plus qu'assez ! Chaque jour est une lutte. A vos joueurs de flûte, on échappe car on est plus tonique. Fuis moi comme la peste bubonique. Je galère mais ne peut quitter le navire comme naguère. Tant pis, ne craint personne quand, derrière, j'ai mon cous' de Gambie. Ratus Norvegicus, votre reconnaissance, on fera sans. 2007, 2019, parle à mes vniz par ultrasons.
HOFUSK
Je souris des gens, d'leur pléonasmes,
Je déplais aux races, j'ai des plaies aux pattes
être désinvolte, ça plait aux rates,
suis immobile et fixe le néant,
buste mobile, bouche béante
vétustes villes, l'aube couche la séance
il drache sur mon pelage
ils toisent mon regard, croise ma pitié
du sabotage, mes blessures:visibles a 10 pieds
deviens sociable pour une charogne et quand la flotte manque
déplore mes semblables déchiquetés sur l'accotement
du flottement dans une côte, la paresse deviens résistance
fini de faire ronronner celui qu'on caresse a distance!
ma vie de céliba c'est.. déliter
saigner les poils d'un Angora.. et faire crier un félidé!
la nuit ne me quitte pas,
ne sursaute plus au bruit d'pas
la pupille fine, mon toit fume; attend qu'la brume passe
la grasse pluie me méduseces traces d'urines me répugnes
Pourtant ici,.. ce territoire m'est dû !
S.KAA
Je check les poubelles dans l'arrière-cour du restaurant
J'ai quelques os dans mon repaire et mes cantines sont oranges
A la recherche de bouffe la meute s'éparpille
On s'accroche aux basques des papys du parc
Passe du regard triste au relèvement de babines
Parfois je fais peur
Parfois peine à voir
Je teste ton conduit lacrymal
Sous la pluie je m'acclimate
Moi et mes gars on a la gale et on poursuit le distributeur de courrier
Le numéro dans mon oreille est un souvenir de la fourrière
J'ai gagné ma place chez les bâtards en y laissant l'oeil gauche
Je poursuis ses pauvres chats
Je suis la bête et le clochard
Pas de pedigree, pas de nom, pas de race
Ecartez-vous quand je fais ma ronde de nuit car j'ai tous les symptômes de la rage
Parfois je rêve d'un foyer et d'un maître qui me caresse
Mais je pense prison, laisse et muselière
Préfère mes ruelles et ses sales gosses qui te caillassent
Mon monde est impitoyable
T'y pavanes pas ou on te taillade
Car on aboie quand la caravane passe
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